Près de 900 M€ de travaux ferroviaires se concentrent cette année sur le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté sous la maîtrise d’ouvrage de SNCF Réseau. Le gestionnaire maintient ainsi le haut niveau d’investissements qu’il a atteint ces dernières années dans les deux régions.
Le montant le plus élevé revient au chantier de modernisation du tronçon entre Cosne-Cours-sur-Loire et Nevers (Nièvre), sur la ligne Paris-Clermont-Ferrand : depuis janvier, celui-ci mobilise à lui seul 106 M€. Jusqu’en juin, 56 km de voies vont être renouvelés grâce à l’intervention de nuit d’un train-usine de 450 agents. Neuf passages à niveau vont être repris, ainsi que les quais des gares de La Marche et de Tronsanges. ETF (groupe Vinci) pilote les travaux avec l’appui de ses entités spécialisées comme Feroway (systèmes de sécurité) et de sous-traitants, parmi lesquels CLMTP et Serpe-Rail. Au titre de la politique de SNCF Réseau qui vise à recourir intégralement au recyclé, « 1 900 t d’acier du chantier nivernais seront remises dans le circuit, sous forme de rails ou de profilés métalliques pour la construction », indique Maxime Chatard, directeur territorial Bourgogne-Franche-Comté. Les autres matériaux seront aussi réutilisés, dont la moitié du ballast sur place et l’autre sur des chantiers de TP.
40 opérations en Bourgogne-Franche-Comté. Au total, SNCF Réseau annonce 40 opérations en Bourgogne-Franche-Comté en 2025, pour un montant cumulé de 330 M€. La réfection de la ligne qui relie Dole (Jura) à Belfort représentera en cours d’année 50 M€. Elle inclut le remplacement des rails, des traverses et du ballast entre Clerval et Belfort ainsi qu’entre Besançon et Deluz (Doubs), soit 21 km de voies au total confiés à l’entreprise Trans’Alp. La ligne historique Paris-Lyon-Marseille, elle, requiert 42,7 M€ dans la région pour changer 414 poteaux- caténaires entre Dijon et Baulme-la-Roche (marché Colas Rail – TSO) et transférer la gestion des installations de signalisation sur deux tronçons à la commande centralisée à Dijon.
Dans le Grand Est, l’investissement du gestionnaire du réseau progresse de 25 % en un an pour atteindre 556 M€, dont 30 % de cofinancements de l’Union européenne, de l’Etat et des collectivités. Le principal remplacement de voies et ballast, par train-usine, est opéré jusqu’à fin août entre Reims (Marne) et Laon (Aisne), pour 71 M€ sur 43 km, par les entreprises Fourchard & Renard et Bonnomet & Fils. La première réalise un chantier analogue, plus modeste avec 6 km de voies et 2 km de rails concernés, le long de la ligne Strasbourg-Lauterbourg (Bas-Rhin, 12,5 M€) en cotrai-tance avec TSO, la filiale de NGE. Quatre autres kilomètres sont régénérés, depuis février jusqu’en juillet en Lorraine, de Baccarat à Saint-Dié-des-Vosges, sous la houlette du mandataire Fornoni Travaux ferroviaires.
SNCF Réseau poursuit par ailleurs les chantiers pluriannuels de remise en état de petites lignes comme Coolus-Luyères (équipe TSO) et Oiry-Esternay, toutes deux en Champagne-Ardenne. La seconde est une liaison fret qui est modernisée pour 29 M€ cette année par le groupement composé de Sferis, Fourchard & Renard, Fornoni et OAE.
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