Les engins et les ouvriers ont déserté le chantier du futur hôpital de Cosne, rue du colonel Rabier. « La première phase de travaux de terrassement est terminée », précise Sandrine Renaudin, la directrice déléguée de l’hôpital de Cosne. « Elle s’est déroulée comme prévu et s’est achevée, comme programmée avant Pâques. »
Cette dernière explique « qu’après des échanges entre la maîtrise d’ouvrage (l’hôpital) et le constructeur Bouygues, il est apparu important d’investiguer plus en avant et de mener des études complémentaires au sujet d’un éventuel risque sur les sols qui pourrait engendrer un risque sur la construction. »
Des études complémentaires au sujet d’un éventuel risque sur les sols
À cette heure, la directrice déléguée de l’hôpital indique qu’il « est important d’attendre des précisions sur le sujet pour prendre toute décision. Il faut attendre les investigations, les études complémentaires et les résultats. La maîtrise d’ouvrage n’a pas pris la moindre décision d’arrêter le chantier. »
La représentante du Groupement hospitalier de territoire ne souhaite pas entendre qualifier cette interruption d’arrêt. « Il s’agit d’une autre phase du chantier. » Elle assure que « prochainement, la décision la plus adéquate et adaptée possible sera prise. À ce jour, nous sommes en attente des éléments pour se positionner. »
Perrine Goulet, la députée, ne cache pas qu’il « y a une petite complication. Une étude de sol a déjà été faite. Un complément a été demandé par l’opérateur pour approfondir le sujet. Cela va faire perdre quelques jours au chantier. » Et d’ajouter : « comme dans tous les chantiers, il y a des moments où il y a moins d’activité. C’est la vie d’un chantier. C’est dommage de se jeter sur le truc dès lors que pendant 24 heures, il n’y a plus rien. On devrait être tous ensemble pour trouver une solution. Cosne a besoin de cet hôpital. »
Hicham Boujlilat avait alerté, via les réseaux sociaux, « du départ des engins et ouvriers vendredi (18 avril) pour des raisons techniques ». Le conseiller municipal de Cosne et vice-président du conseil régional avance qu’« en creusant, de l’eau est remontée et une nappe bleu turquoise est apparue ». Il demande une réunion d’urgence sur le sujet pour « faire le point sur la situation. Au mieux, ce n’est qu’un retard. Au pire, un surcoût, mais l’hôpital a déjà emprunté 10 millions d’euros pour cette construction. Mais qu’est-ce que l’on compte faire ? Assécher la nappe d’eau ? Cela va poser un problème écologique. J’espère que l’on ne va pas vider la nappe et la remplir de béton. » L’élu rappelle qu’il a « toujours dit que le terrain est très marécageux. Régulièrement, il y a de l’eau qui remonte dans les caves des riverains. »
Le chantier a débuté en mars
Les premiers coups de pelleteuses ont été donnés à la mi-mars, quelques jours après la réunion publique organisée par l’Agence régionale de santé et la Ville au Palais de Loire à Cosne. La pose de la première pierre avait été annoncée pour le 24 mars. Une date qui avait été reportée, car notamment la ministre de la Santé et le premier ministre étaient espérés. Leur venue devait intervenir dans les prochains jours.
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