« J’ai désormais quasiment une vie normale », raconte Henri Sannier, président du Salon du livre de Cosne-sur-Loire, après sa maladie

Le 37e Salon du livre de Cosne-sur-Loire, qui se tient de vendredi 30 mai à dimanche 1 juin, aura comme président d’honneur Henri Sannier. Bien que frappé par la maladie, la polyradiculonévrite chronique, l’ancien journaliste sportif reste combatif. Il veut aider les malades à travers son ouvrage Le jour où j’ai réappris à marcher.

Êtes-vous heureux de pouvoir participer à des salons comme celui de Cosne-sur-Loire ?

Je suis toujours heureux de pouvoir me déplacer. J’ai la chance de faire pas mal de salons. C’est un plaisir de pouvoir rencontrer les gens, qui sont d’anciens téléspectateurs. C’est un vrai ballon d’oxygène.

Être le président, ça représente quoi ?

C’est honorifique. Je ne sais pas si sincèrement je le mérite. Je ne suis pas un auteur comme les autres invités. Qui sont de vrais écrivains. Je suis journaliste, j’aligne quelques mots pour apporter du bonheur aux gens malades. Je suis très flatté. Ça me donne envie de peut-être écrire un autre ouvrage. Pourquoi pas un roman. Je vais être entouré de véritables auteurs et autrices alors que je suis un simple journaliste.

Votre maladie c’est de l’histoire ancienne ?

Non car il s’agit d’une maladie auto immune chronique. Elle peut revenir à tout moment. J’ai encore des séquelles. J’ai réappris à marcher, à faire plein de choses. Je ne peux plus faire de choses comme avant. Des courses à vélo, des raids à pied en montagne. J’ai du mal à écrire. Ça va mieux car pendant deux ans j’ai été dans un fauteuil et sur un lit médicalisé. J’ai désormais quasiment une vie normale. Je peux faire de la voiture, nager. Par contre, je ne peux pas skier car je n’ai pas assez d’équilibre.

J’ai les mains engourdies. En dédicaces, c’est ma femme qui écrit le texte et moi qui signe car j’écris comme un cochon.

Pendant cette période compliquée, avez-vous eu des nouvelles de vos célèbres confrères ?

J’ai eu au téléphone la plupart d’entre eux pour prendre des nouvelles. Je suis allé au Téléthon et Michel Drucker m’a pris sous son bras pour ne pas que je tombe. Il ne m’a pas lâché de la soirée. Des amis de longue date comme Patrick Chêne ou Claude Sérillon ont pris de mes nouvelles. Ces coups de téléphone sont toujours très agréables.

Le milieu de la télévision ne vous manque pas ?

J’ai fait une quinzaine d’émissions dernièrement pour présenter mon livre. Beaucoup de monde m’a invité. J’ai pris beaucoup de plaisir. J’avais peur puis finalement ça m’a donné des ailes car je me suis rendu compte que j’étais capable de le faire. Que je n’étais pas si mauvais, que j’avais de bons arguments. C’est mon truc, je suis addict à la télévision. Comme je parle de ma maladie, les journalistes sont bienveillants.

Vous aviez déjà écrit des ouvrages auparavant ?

Trois livres sportifs. Un sur l’histoire secrète du Tour de France et les deux autres sur les seigneurs de la route et du football. Je recevais beaucoup de courriers de gens qui avaient la même maladie. Ils me consultaient comme si j’étais un médecin. J’ai essayé de répondre mais je n’ai pas pu le faire pour tout le monde.

J’ai alors accepté de faire un bouquin pour redonner de l’espoir à ceux qui n’en ont pas. Il y a un million de personnes atteint par cette maladie. Il faut positiver, sourire à la vie, garder le moral. Quand on est bien dans sa tête on est bien dans son corps.

Avant votre maladie, vous étiez un grand adepte de sport, en faites-vous encore ?

C’est très frustrant de ne plus pouvoir en faire. J’essaie de marcher. J’habite pas loin de la mer, dans la baie de Somme. Je marche entre 4 à 5 km sur le sable. Je fais un peu de VTT mais pas beaucoup. Je vais m’y remettre car j’espère pouvoir reparticiper à des courses cyclosportives.

Vous continuez à vous intéresser au sport ?

J’ai continué à regarder, à écouter les compétitions sportives. Je suis toujours un fan de sport comme au premier jour. Je vais regarder le prochain Tour de France ainsi que la finale de la Ligue des champions entre le Paris-Saint-Germain et l’Inter Milan. Je suis plein de choses. Je suis complètement accro. Avant de m’endormir je regarde les derniers résultats sportifs du jour.

Parmi les auteurs du Salon du livre de Cosne, il y a Dominique Rocheteau. Vous le connaissez ?

Je ne le connais pas personnellement. C’est un grand monsieur. Je l’ai connu à l’époque de Saint-Etienne et du PSG. J’aime bien le personnage. C’est quelqu’un d’extraordinaire. Il cultive une bonne image, il a un bon look. Il est sain dans sa tête et il a un bon discours. J’aimerai le rencontrer car dans ma profession, on rencontrait très peu les footballeurs. Ils étaient peu abordables. Lui, c’est un exemple, un monsieur très bien. Son image n’a pas été égratignée, ça vient du fait qu’il s’agit d’un monsieur exemplaire.

Pendant votre maladie, vous avez continué à exercer votre mandat de maire, pour quelles raisons ?

Je voulais continuer à vivre et ne pas m’enfermer dans la maladie. Je continuais à voir les membres du conseil municipal, les gens. Comme d’habitude, j’ai essayé d’être présent. J’ai continué à être président de l’association du Festival de l’oiseau et de la nature. Par contre, j’ai fait des choses que je n’avais pas l’habitude de faire comme écouter de la musique. J’ai aussi beaucoup lu. J’ai regardé les oiseaux. Avant j’étais un excité du bocal, j’ai pris le temps de vivre, de regarder.

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