Mardi 17 septembre, à Cosne, la Berrichonne Dominique Jorandon et l’aventurier Rémi Camus raconteront, autour d’un film, leur aventure sur la Loire à vélo réalisée malgré le handicap.
« Tu ne fera plus ci, plus ça… » Juste avant de devenir majeure, Dominique Jorandon avait appris « de façon brutale » son affection par une maladie rare et invalidante, le syndrome d’Ehlers-Danlos. Qui depuis lui ronge effectivement la musculature, provoque une hyperlaxie de ses articulations et « une souffrance infernale. Ça pourrit la vie ». Mais cette habitante de Sainte-Solange (Cher) reste « positive malgré la maladie » et a réussi à rallier Nevers à Saint-Brévin-les-Pins en dix jours via La Loire à vélo il y a tout juste un an, associée à l’aventurier berrichon Rémi Camus sur un tandem VTT. Afin de « montrer qu’on a beau avoir un handicap, on peut faire. Différemment, mais on peut. La vie continue ».
« Pour les autres »
Ce défi ne visait « pas à défier le médical ». Et « il ne s’agissait pas de faire ce projet pour moi, ça n’avait aucun sens, mais pour les autres. Pour donner de l’espoir, pour que le message passe. L’idéal était de faire un documentaire et le montrer en ciné-débat ». Dominique a donc eu le plaisir d’être également accompagnée sur la route par le vidéaste William Gicquel, qui a amassé les images utiles.
Les étapes en bivouac ont donné encore plus de sens au projet. (Photo Lydia Descloux – Objectif Photographe)
« Mon projet, ce n’était pas la Loire à vélo en tandem, on a construit le projet avec Rémi, à deux, poursuit la Berrichonne. Ces 650 km que mes jambes ne pouvaient parcourir, ces choses que physiquement je ne pouvais faire seule, on a pu les faire à deux. » Jusqu’aux bivouacs chaque soir ayant « donné encore plus de sens » face à l’impossibilité de se mettre au sol ou de s’en relever en solo. Mais avant le départ, Rémi avait posé comme condition une préparation physique. Elle a duré plus de deux ans.
« Au moins j’ai donné le maximum »
« Au moins, j’ai donné le maximum » et dépassé les difficultés comprises dès un premier pédalage en commun du côté de La Charité-sur-Loire. « Coton », le deuxième jour du raid, se rappelle Dominique. Le VTT casse à Briare, elle se blesse, s’évanouit et vomit quatre fois. Rémi pédale un moment seul. Cette blessure, elle la gèrera jusqu’au bout.
« Je veux montrer qu’on a beau avoir un handicap, on peut faire. Certes différemment, mais on peut. »
Dominique Jorandon
L’heure est venue d’en parler, autour du film À deux sur un vélo, tiré de l’aventure.
La Berrichonne est fière de voir que les cinémas de Nevers, Cosne, Orléans et Tours ont voulu être dans la boucle. De ce lundi 16 septembre à jeudi19 septembre, il y aura quatre ciné-débats de suite dans le sens du cours du fleuve. Ces moments d’échanges seront dans la lignée des accueils que Dominique a eus l’an dernier, par l’Office de tourisme à Pouilly-sur-Loire, par la Ville de Cosne… « Il y a un vrai suivi, franchement génial ». Et un quotidien qui continue à inciter à relever des défis.
Rémi, Dominique et le cinéaste William Gicquel à l’arrivée à l’embouchure de la Loire. (Photo Philippe Sarreau)
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Rendez-vousCiné-débat « À deux sur un vélo », mardi 17 septembre, à 19 heures, à l’Éden-Cinéma à Cosne. L’entrée sera sur libre participation car, « beau geste » de Jérôme Turboust, le gérant de l’Éden, il offre la salle à Dominique, Rémi et William.
Florent Maupas
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