Les personnes souffrant de troubles dys, du langage, de l’apprentissage (dyslexie, dysorthographie, dysphasie, dyspraxie, dysgraphie et dyscalculie) et de l’attention, ont leur journée nationale chaque année depuis 2007, le 10 octobre, le 10/10. Un après-midi pour mettre des mots sur tout ça aura lieu deux jours plus tard à Cosne.
Une journée dans l’année quand les troubles du langage et de l’apprentissage sont là au quotidien, 24 heures sur 24. Mais c’est déjà ça. « Tout est bon à prendre », reconnaît Johanna, maman de Maxime qui vient d’entrer au collège à Cosne et qui est dyspraxique, dyscalculique et dysgraphique. « Plus le problème des “dys” est connu mieux c’est. »
À la société de s’adapter
Cette journée nationale des “dys” ne vise rien d’autre que de mieux les faire connaître, ainsi que leurs conséquences dans la vie personnelle, scolaire et professionnelle. Et si la communauté de communes Cœur de Loire s’inscrit une nouvelle fois dans la démarche – ainsi que dans le Mois de l’inclusion dans la Nièvre – par l’organisation, le 12 octobre prochain à la médiathèque de Cosne, d’un après-midi de sensibilisation permettant au grand public de rencontrer notamment des thérapeutes, c’est « pour l’intégration », résume Danielle Roy, la vice-présidente en charge des affaires culturelles et sportives.
« On veut bien montrer que nous pouvons vivre en parfaite harmonie avec les personnes souffrant de troubles « dys ». »
Danielle Roy (Vice-présidente de la CdC Cœur de Loire)
« On veut bien montrer que nous pouvons vivre en parfaite harmonie avec les personnes souffrant de troubles dys. Elles ont des compétences, ce n’est pas à elles de s’adapter, mais à nous de respecter leur rythme de travail. »
L’élue est rejointe par Carole Laforge, la présidente de l’association cosnoise Mots pour maux d’enfants, partie prenante dans cette action “Dys-moi tout” : « On peut réussir même en étant dys. » Il faut par exemple savoir que le fonctionnement cognitif différent dans lequel la dyslexie trouve ses racines, se rapproche par bien des aspects du fonctionnement cérébral des personnes surdouées.
Le diagnostic s’améliore
Mots pour maux d’enfants se déplacera le 12 avec de la documentation, des livres adaptés, du matériel d’aménagement. De quoi décliner « des mises en situation de manière un peu ludique » et aider, par exemple, des parents à comprendre un peu mieux les difficultés de lecture que rencontrent leur progéniture.
Recevez par mail notre newsletter loisirs et retrouvez les idées de sorties et d’activités dans votre région.
« Le souci en France, poursuit Carole Laforge, c’est qu’on est très en retard au niveau diagnostic. La connaissance du fait qu’il peut y avoir des troubles associés, ce n’est pas vieux. » Selon les dernières études, les dys touchent 8 % de la population. Johanna est « persuadée que beaucoup d’élèves ne sont pas diagnostiqués et ne passent pas dans les registres ».
« Souvent, quand on a des “dys”, on a le jackpot, pas qu’un. »
Carole Laforge (Présidente de l’association cosnoise Mots pour maux d’enfants)
Mais, « il y a une amélioration du diagnostic et ça change beaucoup de choses », constate Mots pour maux d’enfants. Car « souvent, quand on a des “dys”, on a le jackpot, pas qu’un. Il y a beaucoup de comorbidités avec les pathologies de l’autisme et les troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) ».
Les PCO (Plateformes de coordination et d’orientation) nouvellement installées, normalement une par département, permettent un parcours d’interventions pluridisciplinaires précoces et de diagnostic des troubles neurodéveloppementaux. Qui rime avec prise en charge et même « un peu de rééducation ».
Cela soulagera aussi, dans ce qui s’apparente à un parcours du combattant pour faire reconnaître le trouble cognitif et vivre avec, d’apprendre qu’il n’est pas lié à un déficit intellectuel ou un trouble psychologique.
“Dys-moi tout”Stands et ateliers d’information sur les troubles dys destinés aux enfants, aux parents et aux enseignants, accessibles à tous, samedi 12 octobre, de 14 à 17 heures, à la médiathèque de Cosne, en présence de l’association Mots pour Maux d’enfants et de Carine Mazurak, orthoptiste à Cosne ; Laurène Corand, orthophoniste à Myennes ; Évelyne Cartron et Émilie Quessard, psychomotriciennes à Sancerre ; Charlotte Hodin, neuropsychologue à Cosne ; Sarah Bonvillain, ergothérapeute à Myennes et Tannay, et Mickelle Carlu, éducatrice spécialisée sur Cosne.
À 17 h 30, conférence sur les troubles dys, le parcours diagnostic et les métiers d’ergothérapeute, psychomotricien et neuropsychologue (sur réservation au 03.86.20.27.00 ou à [email protected]).
« On ne vas pas se désoler ! »
Trouver à compenser. Un tee-shirt plutôt qu’une chemise donc pas de boutons à gérer, des aimants sur les lacets : « On trouve des astuces au quotidien, on s’adapte, avec des outils de compensation d’un handicap invisible qui ne se soigne pas », raconte Johanna, une Bannaysienne. Son fils Maxime devenu collégien à Cosne, cumule les dys.
Que Maxime ait pu aller à l’école à Boulleret avec un ordinateur dès le CE2, après un redoublement, a « changé les choses ». Les enseignants ont été « au top, bienveillants, un paramètre important ». L’ordinateur a suivi une reconnaissance sur le tard d’un taux de handicap entre 50 et 80 % par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), ainsi que l’aide AEEH (allocation d’éducation de l’enfant handicapé ) et l’accompagnement, non permanent, d’une AESH à l’école.
« On trouve des astuces au quotidien, on s’adapte, avec des outils de compensation d’un handicap invisible qui ne se soigne pas. »
Johanna (Maman de Maxime, dyspraxique, dyscalculique et dysgraphique)
Lorsque Maxime était en maternelle, Johanna l’avait emmené au Camsp (centre d’action médico-sociale précoce) puis avait « laissé tomber ». Pour solliciter des thérapeutes privés et qu’enfin le diagnostic soit validé. Cette reconnaissance du handicap est à refaire valoir tous les 3 ans auprès de la MDPH. « Il y a toujours une pression, confie Johanna, car si je remplis mal le dossier Maxime va perdre ses droits ».
La famille ne se fixe pas des objectifs loin. « Il faut déjà que Maxime se sente bien d’aller au collège. Après on verra. » Ces troubles apprennent à philosopher, « on ne va pas se désoler, on est motivé pour que lui le soit aussi ».
Pour la maman, la journée du 12 octobre à Cosne donnera, tels les groupes de discussion sur les réseaux sociaux, des pistes pour apprendre et conseiller.
Florent Maupas
mairie-cosnesurloire.fr est une plateforme d’information qui regroupe des nouvelles publiées sur le web dont le thème central est « Cosne-Cours-sur-Loire ». mairie-cosnesurloire.fr vous a préparé cet article qui traite du sujet « Cosne-Cours-sur-Loire ». Ce texte a été reproduit de la façon la plus honnête que possible. Vous avez la possibilité d’utiliser les coordonnées présentées sur notre site web dans l’objectif d’indiquer des précisions sur cet article traitant du thème « Cosne-Cours-sur-Loire ». Restez connecté sur notre site mairie-cosnesurloire.fr et nos réseaux sociaux dans le but d’être renseigné des futures annonces.