Guy Zouzoua est le directeur général de la société privée d’imagerie médicale Imega, partenaire de l’hôpital de Cosne-sur-Loire. « Avec notre IRM (Imagerie par résonance magnétique, NDLR) de Cosne, nous parvenons à traiter environ 800 patients par mois », déclare-t-il. Un chiffre meilleur que ce qui se pratique dans de nombreux centres. « Nos carnets de rendez-vous sont assez conséquents. Nous avons plus d’un mois et demi d’attente. Ce qui est un délai tout à fait raisonnable par rapport à d’autres centres. »
L’IRM de Cosne, la seule à des kilomètres à la ronde
Il y a effectivement, selon lui, un besoin d’une IRM supplémentaire. Principalement en cancérologie. Ce sont des examens lourds, des patients qui ont besoin d’un suivi précis et surtout de la présence de médecins. « Ces patients représentent plus de 35 % de l’ensemble des IRM pratiquées. Ce qui est un chiffre bien supérieur à ce qui se pratique ailleurs (15 à 20 % dans un centre standard). Par ailleurs, nous faisons aussi 10 % de vasculaire et 40 % d’articulaire », explique-t-il. Dans la région, l’IRM de Cosne est la seule à des kilomètres à la ronde. Les plus proches étant à Gien ou Nevers.
« Un autre centre aurait pu prendre des patients, avec des médecins sur place, dans des circuits de soin normés. Mais il ne pourra pas obtenir cette autorisation déjà délivrée sur ce territoire. »
Même conclusion pour Rémi Fauquembergue, directeur de l’hôpital de Bourges et directeur par interim de l’hôpital de Sancerre : « Le besoin de l’offre a été déterminé par l’ARS (Agence régionale de santé) du Centre – Val de Loire qui a délivré l’autorisation. Dans ce cadre, la Commission de l’offre de soins, dans laquelle les différents partenaires sont présents, au titre des fédérations hospitalières, etc., a donné un avis favorable. »
1,5 million d’euros minimum
Mais cet appareil coûte cher. « Il faut compter entre 1,2 et 1,5 million d’euros. Rien que pour l’IRM », explique Guy Zouzoua. Ensuite, il faut ajouter une cage de Faraday, l’installation sur site, les raccordements en tous genres, la masse salariale (deux manipulateurs et un médecin) et les coûts de fonctionnements. Dans la convention signée, il faut ajouter les camions… Le tout représente un effort financier considérable pour désenclaver des zones où le besoin sanitaire est indiscutable.
Pas les mêmes régions administratives
L’arrivée d’une IRM mobile serait-elle, malgré tout, une vraie-fausse bonne idée ? C’est ce que semble suggérer Guy Zouzoua. Car pour installer ce type d’appareil, il faut une autorisation administrative. Lorsqu’elle est attribuée à une unité mobile, cette autorisation risque, selon lui, de n’être plus accordée à une autre IRM, fixe celle-ci, qui pourrait concerner beaucoup plus de gens.
C’est la crainte du directeur général d’Imega : « Un autre centre aurait pu prendre des patients, avec des médecins sur place, dans des circuits de soin normés. Mais il ne pourra pas obtenir cette autorisation déjà délivrée sur ce territoire. Nous, nous pouvons répondre aujourd’hui aux besoins de la population. Nous sommes prêts. Si d’autres solutions sont apportées par les pouvoirs publics, nous ne pouvons que les saluer et dire bravo, mais si c’est pour n’apporter qu’une demi-réponse et abandonner l’idée dans quelques mois, c’est dommage. »
« Dans le cadre du partenariat qui s’établit, nous avons une proposition qui permet un accès facilité aux patients urgents ou non programmés, sur des plages de présence du camion. »
Pour Rémi Fauquembergue, le problème ne se pose pas. Cosne et Sancerre ne sont pas sur les mêmes régions administratives. Pour lui, l’IRM mobile est « une bonne idée. Bien sûr. Dans le cadre du partenariat qui s’établit, nous avons une proposition qui permet un accès facilité aux patients urgents ou non programmés, sur des plages de présence du camion. Cela veut dire une prise en charge des patients du Centre hospitalier de Sancerre facilitée sur leurs besoins en imagerie ».
Des besoins qui sont d’autant plus accrus sur ces territoires qu’il est difficile de trouver des manipulateurs et des radiologues.
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Didier Royer
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