Le Groupement hospitalier de territoire (GHT) et l’Agence régionale de santé (ARS) se sont bien rendu compte que la population s’inquiétait de ne rien voir se concrétiser du côté du nouvel hôpital.
« Rassurer la population », assurer que « le projet suit son cours ». Tels étaient les objectifs de la conférence de presse organisée ce jeudi 18 avril, dans le bâtiment administratif du site historique de l’hôpital de Cosne, par le Groupement hospitalier de territoire (GHT), l’Agence régionale de santé (ARS) et la municipalité.
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Oui, le projet du futur hôpital (*) a bien pris un peu de retard. Lors de l’ouverture des plis, des lots sont revenus infructueux à cause des surcoûts. Mais, Régis Dindaud, le directeur territorial de la Nièvre de l’ARS, annonce « une pose de la première pierre pour septembre. » Les marchés ont été relancés la semaine dernière. Si lors de la première étape le principe de l’allotissement s’appliquait, désormais une seule entreprise générale peut répondre. « On attend les candidatures jusqu’à la mi-juin », explique Sandrine Renaudin, la directrice déléguée de l’hôpital. « Le futur candidat sera connu à la mi-juillet. Nous aurons quelques mois de retard sur le planning. Les travaux auraient dû commencer au premier semestre, ils le seront à l’automne. »
Les marchés relancés
Des marchés qui ont été relancés en respectant le plan de financement de 32 millions d’euros comprenant une enveloppe de 27 millions d’euros du Segur et un emprunt de 5 millions d’euros du centre hospitalier de Cosne. Sandrine Renaudin annonce que « nous avons révisé certaines prestations en faisant en sorte qu’elles soient tolérables vis-à-vis du projet. On va revoir la signature architecturale. Les revêtements des façades seront différents, tout comme celui des abords. On va supprimer une voie logistique. Les pistes d’économies ne touchent pas l’outil de travail des soignants », certifie-t-elle. « C’est le projet des agents de l’hôpital et du GHT. » « Les agents attendent le nouvel hôpital avec impatience », admet Julien Nunes, le vice-président de la commission médicale de l’établissement. « Les locaux sont vétustes. Nous allons vers une évolution au niveau architecturale. On va se doter d’un IRM, d’un scanner dans des locaux en dur. »
L’esquisse du futur hôpital de Cosne-sur-Loire a été dévoilée
Daniel Gillonnier, le maire convalescent présent pour défendre ce dossier qui lui tient particulièrement à cœur et refuse de s’entendre dire que « le projet ne concerne pas la Ville » a rappelé que la commune avait « cédé pour l’euro symbolique le terrain de 3,5 ha, estimé 300.000 € par les domaines. » Le premier magistrat a bien conscience « qu’à l’heure du digital tout va vite, mais les projets publics sont plus longs que ceux privés. Ça va mettre du temps, mais l’hôpital va se faire. »
Des réunions d’information pas avant la fin 2024
La municipalité et le GHT assurent qu’ils prévoient d’organiser des réunions d’information une fois que la première pierre aura été posée « On présentera les projets de voirie et de voie douce », assure Gilbert Lienard, le premier adjoint. « On pourra donner plus de détails à ce moment-là. »
Florent Foucard, le nouveau directeur du GHT de la Nièvre, qui prend connaissance du dossier, avoue « avoir entendu parler du projet de reconstruction de l’hôpital » lorsqu’il était directeur du groupement psychiatrie et médico-social Doubs-Jura. « Les acteurs agissent en parfaite responsabilité », a-t-il apprécié.
« On a fait en sorte de relancer rapidement les appels d’offres », martèle le directeur territorial de la Nièvre de l’ARS. « On espère trouver le bon candidat prochainement. Traiter avec une entreprise générale va permettre de gagner du temps sur certaines étapes. » Et pouvoir poser la première pierre en septembre. Ce qui rassurera tout le monde.
(*) Avec services des urgences, hélisurface, service d’imagerie, service de consultations et d’hospitalisation de jour, 90 lits d’hospitalisation conventionnelle (30 lits en médecine polyvalente, 30 lits en soins de longue durée et 30 lits en soins médicaux et de réadaptation).
L’avenir du site historique. Une fois que les unités de soins de longue durée (USLD) et soins médicaux et de réadaptation (SMR) auront intégré le nouvel hôpital, des espaces vont se libérer sur le site historique. L’agence nationale de l’appui à la performance (Anap) a été mandatée par l’ARS pour travailler sur l’avenir du site, qui continuera à accueillir l’Ehpad. « Un pôle d’activités de soins adaptés, un tiers lieu » pourraient voir le jour selon Régis Dindaud qui se dit « prêt à mettre plus d’argent sur la table à condition que le Conseil départemental accompagne le projet ».
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Mathilde Thomas
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